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Entretien

Oumou Sangaré
L'insoumise

Par Astrid Krivian - Publié en juillet 2020
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La première source d’inspiration de cette diva célébrée à l’international demeure le Mali. Avec son nouvel album, Acoustic, elle poursuit son combat pour l’émancipation féminine et se révolte contre la violence de notre monde.

Sa voix, douce et puissante, vibre dans cet écrin, tissé de cordes et de chœurs délicats. Avec Acoustic, la diva revisite dans une forme intimiste son précédent album, Mogoya, ainsi que deux standards de son répertoire, dont la sensuelle « Diaraby Nene », issue de son premier disque, Moussolou (« les femmes »), et écrite à 15 ans, qui raconte sans détour ses premiers émois amoureux. Une liberté de ton caractéristique d’une artiste bousculant les mentalités, affranchie des conventions. Oumou Sangaré s’est toujours battue pour l’émancipation des femmes, dénonçant les mariages forcés, l’excision, la polygamie. Elle les encourage à gagner leur indépendance par leur force de travail. Elle a par exemple créé un hôtel à Bamako en 2002, puis une marque de voitures, une société de taxis, ou encore un complexe touristique. Modèle de réussite pour les Maliennes, elle inspire au-delà des frontières : samplée par Beyoncé, Oumou a réalisé un duo poignant avec Alicia Keys, et la Franco-Malienne Aya Nakamura lui a dédié une...

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