Rebecca Enonchong
Cameroun, APPSTECH.
Elle s’est imposée comme l’une des personnalités les plus influentes du continent dans le domaine du numérique. AppsTech, sa société de solutions informatiques pour entreprises, fondée en 1999, est une véritable success story, avec des clients dans plus de quarante pays. «La technologie est l’un des moyens les plus simples de bâtir notre économie», aime répéter celle qui explique avoir attrapé le virus de la tech dès son premier contact avec un ordinateur. Cofondatrice d’ActivSpaces, hub d’innovation en Afrique centrale, Rebecca Enonchong a également été responsable d’AfriLabs, réseau panafricain disposant de 80 centres d’innovation dans 27 pays, ainsi que du réseau des business angels africains ABAN. Deux structures qui ont permis l’éclosion de nombreuses start-up, dont beaucoup travaillent dans l’IA. Elle a également fondé aux États-Unis, le pays de sa mère, I/O Spaces, un incubateur destiné aux Africains de la diaspora. Visionnaire, elle se montre aussi frondeuse, estimant que «le plus grand défi du numérique en Afrique, c’est l’État», que «trop de gouvernements voient l’économie numérique comme un passe-temps pour jeunes», et non comme un moteur de croissance et de souveraineté. Inspiration pour les jeunes talents africains de la tech, elle appelle à la concertation entre «les entrepreneurs, qui ont les idées, les pouvoirs publics, qui régulent, les investisseurs, qui financent, et la société civile».