Réveillon Made in Africa!
Et si, pour une fois, à l’occasion des fêtes de fin d’année, on arrêtait de se ruiner en ache tant la dernière Game Boy à son fils? Si on cessait de réserver le voyage à la mode vers Dubaï? Si on stoppait la commande d’huîtres ou de saumon fumé importés? Et si, enfin, on choisissait ne pas porter une robe du soir griffée de Paris?
Il suffit de le décider. Et de se dire très fort que tout cela est devenu ringard. Le must, cette année, c’est de consommer local, de promouvoir son propre patrimoine et de privilégier les circuits courts! Et franchement, le continent regorge de tout ce dont on a besoin pour passer un réveillon made in Africa.
Primo, ceux qui fêtent Noël oublient le sapin vert en plastique et sa fausse neige, et couvrent plutôt de guirlandes les palmiers et les cocotiers du jardin ou n’importe quelle jolie plante locale en pot dans la maison. Au pied, on dépose des cadeaux, comme un awale et ses graines, ou un Monopoly City of Lagos commercialisé par une entreprise nigériane. À l’occasion du réveillon du 24 pour certains, et du 31 pour tous les autres, on s’habille local– et si l’on veut frimer, on peut se payer une robe du soir de chez Gilles Toure ou José Esam, un costume Elie Kuame, une robe de princesse Alphadi ou encore un drapé noir chic d’Imane Ayissi, pour ne citer qu’eux. La liste est infinie, tant la création africaine regorge de talents.
Et si vous décidez de vous payer un petit voyage, franchement, là encore, le choix des destinations sur le continent subsaharien est incommensurablement varié! Depuis la croisière en bateau sénégalais vers Saint-Louis au lodge sud-africain, en passant par un trek en Pays Dogon, une plage de sable blanc en Mauritanie ou une visite aux gorilles à dos argenté dans les montagnes rwandaises…
Et enfin, côté agapes, absolument tous les plats traditionnels locaux sont une fête à eux tout seuls! Un gbekui togolais et ses ablos, un foléré du Nord Cameroun ou une sauce graine à Abidjan composeront pile comme il faut votre repas de réveillon. Allez, on peut même mettre des huîtres des palétuviers sénégalaises en entrée, le tout arrosé d’un vin de palme frappé ou d’un puissant vin rouge sud-africain.
Pour plus de dépaysement, le Gabonais pourra choisir un mafé malien et le Burkinabè un saka-saka congolais. L’essentiel, c’est de consommer afro. Ça sera trop bien, vous verrez: il faut lancer la mode! Bonnes fêtes et meilleurs vœux pour l’année qui s’annonce!