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Mode

Sara Chraibi,
De Rabat à Paris

Par Luisa Nannipieri
Publié le 29 mars 2023 à 08h01
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Lors de sa première Fashion Week française, la styliste marocaine a présenté une collection pleine d’élégance.

Sara Chraibi.DOMINIQUE MAITRE
Sara Chraibi.DOMINIQUE MAITRE

C’est un véritable travail d’orfèvre que les artisans de la Maison Sara Chraibi ont présenté pour la première fois sur les passerelles de la Fashion Week Haute Couture de Paris, en janvier dernier, captivant le public et les critiques. La marque marocaine, réputée pour ses minutieuses broderies, a travaillé pendant plus de six mois sur la collection « L’étoffe des songes»: elle reprend des techniques signature de la directrice artistique et fondatrice, mais donne un nouvel élan à la marque. Sara Chraibi, arrivée à la mode après une formation d’architecte, a gardé son esthétique «kaléidoscopique » : les structures des robes, des vestes et des tailleurs rassemblent à des projets architecturaux équilibrés et élégants, construits avec une main de maître à partir d’un travail sur le tissage et les textures. Tout participe à créer du volume, avec discrétion : les motifs étoilés brodés avec des fils d’or, les tops ajourés en fils de perles, qui rappellent les tenues des mariées marocaines, les jeux de franges et de cordes, ou encore les capes, très graphiques, fabriquées selon une technique traditionnelle de tissage des caftans en soie et velours. Un exemple parfait de la capacité de la styliste de déconstruire les vêtements et les pratiques, qui ont fait l’histoire de la mode au Maroc, pour en faire quelque chose d’innovant. Et un mélange cosmopolite artisanal, entre Orient et Occident, qui célèbre les femmes contemporaines et sensuelles. Remarquables aussi, les sacs à main assortis aux robes. Et les bijoux en cuir de python et cristaux de la marque Azaly Private, sur dessin de Sara Chraibi. Cette dernière, seule styliste marocaine invitée à la Semaine de la haute couture, a réalisé un rêve d’enfance. Ce défilé parisien est un succès personnel pour celle qui a cousu ici ses premières créations en 2011, avant de rentrer à Rabat et de cultiver une clientèle de socialites d’Afrique du Nord et de princesses moyen-orientales. Mais confirme aussi que la mode du royaume a toute sa place – et son mot à dire – dans l’univers très select des grands couturiers. 

« L’étoffe des songes » propose des silhouettes fluides, avec des volumes discrets.DOMINIQUE MAITRE
« L’étoffe des songes » propose des silhouettes fluides, avec des volumes discrets.DOMINIQUE MAITRE

 

« L’étoffe des songes » propose des silhouettes fluides, avec des volumes discrets.DOMINIQUE MAITRE
DOMINIQUE MAITRE

 

« L’étoffe des songes » propose des silhouettes fluides, avec des volumes discrets.DOMINIQUE MAITRE
DOMINIQUE MAITRE