Aller au contenu principal
Interview

Souleymane Bachir Diagne
« Je suis enfin parvenu à dire "je" »

Par Fouzia Marouf - Publié en juin 2021
Share

Il a choisi la plume pour dire la complexité humaine, celle de la pensée musulmane et du soufisme, les questionnements aussi qui tiraillent l’Afrique et l’Occident. En avril dernier est parue Le Fagot de ma mémoire, autobiographie dans laquelle le philosophe sénégalais se confi e en toute liberté sur son chemin et sur l’urgente nécessité de valoriser l’islam des Lumières.

En me replongeant dans mon histoire, je me suis rendu compte à quel point les livres ont nourri ma vocation d’enseignant. EDOUARD CAUPEIL/PASCO
EDOUARD CAUPEIL/PASCO

Philosophe sénégalais, cet observateur avisé de l’aventure humaine est aussi spécialiste de l’histoire de la pensée en islam. Ce citoyen du monde a vécu à Dakar, Paris, Chicago, et réside actuellement à New York où il dirige depuis 2018 l’Institut d’études africaines de la prestigieuse université de Columbia à New York. Son dernier essai, En quête d’Afrique(s) : Universalisme et pensée décoloniale, coécrit avec l’anthropologue Jean-Loup Amselle, interpellait avec vivacité les rapports entre l’Afrique et l’Occident. Originaire de Saint-Louis, inspirant pour les futures générations, Souleymane Bachir Diagne repousse sans cesse les limites de sa réflexion. Ce porteur du pluralisme religieux au Sénégal dit y avoir appris l’altérité. Ex-conseiller pour l’Éducation et la Culture sous Abdou Diouf de 1993 à 1999, il est considéré comme l’une des figures qui font l’Afrique. Il a marqué les esprits en 2007 avec...

Abonnez-vous
pour accéder à l'intégralité de l'article