Tahar M’guedmini :
« Notre insularité est génétique »

Pour l’artiste, peindre est une vocation, et c’est sur sa terre natale qu’il trouve la lumière la plus inspirante.
Natif de Houmt Souk, Tahar M’gued- mini, comme beaucoup d’autres insu- laires, a quitté son île pour mieux y revenir. Il s’est, entre-temps, consacré à une passion née dans l’enfance: la peinture. À l’adolescence, ce fils de paysans décide d’en faire son métier et entame une for- mation aux Beaux-Arts de Tunis, qu’il achèvera à ceux de Paris. Puis, il s’installe en Suisse, et expose à Berlin, Zurich et Paris ses représentations du mouvement avec des personnages qui semblent se figer dans un équi- libre improbable. Ce thème est celui que l’artiste conti- nue d’explorer aujourd’hui, sous la lumière de Djerba, où il a installé son atelier au début des années 1990. Quittant ponctuellement sa terre natale, il participe à des expositions d’art contemporain à Marrakech et Dubaï. Ses œuvres enrichissent différentes collections, dont celle du British Museum, à Londres. Ces derniers temps, le plus discret des peintres tunisiens s’est surtout consacré à une expérience qui lui tenait à cœur: l’organisation de sa pre- mière exposition personnelle à Djerba. Une centaine de ses grands formats...