
Thomas Ngijol :
«Mon film est un hommage au Cameroun»
L’humoriste révélé par le Jamel Comedy Club et Canal+ il y a près de vingt ans propose son quatrième long métrage en tant que réalisateur. Un retour au pays des origines avec un polar sans concessions, où il incarne un commissaire intraitable, fortement inspiré par l’image du père.
Un documentaire tourné en Côte d’Ivoire et diffusé par la chaîne franco-allemande Arte à la fin des années 1990 avait fasciné Thomas Ngijol. Au point qu’il en conserve l’enregistrement sur cassette VHS depuis bientôt trente ans! Un crime à Abidjan, de Mosco Levi Boucault, montrait un commissaire en cravate investir, en 1995, les quartiers les plus difficiles pour dénicher les auteurs du meurtre d’un officier de police, ne lésinant pas sur la chicotte devant la caméra pour faire parler les suspects… En transposant cette réalité dans le Cameroun d’aujourd’hui, le comédien cinéaste en a fait une fiction qui interroge la pratique policière mais surtout la figure paternelle d’autrefois. Un patriarcat qui empêche l’expression des sentiments et impose aux enfants un respect parla terreur pour tenter de les garder dans le droit chemin… Le commissaire Kouassi d’Abidjan est devenu le commissaire Billong de Yaoundé, incarné par le réalisateur lui-même, dont la famille...