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Tiken Jah Fakoly :
« L’Afrique unie gagnerait tous les combats »

Par Astrid Krivian
Publié le 6 août 2019 à 10h49
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Amanda Rougier .AFRIQUE MAGAZINE

Débardeur révélant une carrure athlétique, pendentif en bois à l’effigie de l’Afrique, Tiken Jah Fakoly s’exprime d’une voix calme et posée. Malgré ses révoltes, une sagesse et une force tranquille émanent de cet artiste résolument optimiste, mais lucide sur l’ampleur des combats sociétaux encore à mener. « Africa Unite » chantait Bob Marley, père spirituel dont il reprend depuis vingt-cinq ans le flambeau du reggae militant. Originaire d’Odienné, ce fervent défenseur du panafricanisme, seule issue selon lui pour relever les défis du continent, se présente comme africain d’origine ivoirienne. Né Moussa Doumbia, il est le descendant du chef de guerre Fakoly Koumba Fakoly Daba – dont il a adopté le patronyme –, héros de la reconquête du territoire mandingue aux côtés de l’empereur Soundiata Keïta au XIIIe siècle. Pour lutter contre les injustices, Tiken Jah Fakoly a choisi son arme : la musique. Depuis son premier album, Mangercratie (1997), ses messages au verbe affûté éveillent les consciences, incarnent l’espoir du changement. Engagé dans l’éducation, porte-parole du peuple et des opprimés, il dénonce le néocolonialisme, la Françafrique, la corruption, la mauvaise gouvernance. À la faveur d’un reggae roots mâtiné de délicates sonorités traditionnelles (kora, balafon, ngoni…), son dixième disque, Le monde...

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