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Touba
L’autre capitale du Sénégal

Par Michael Ayorinde
Publié le 10 janvier 2014 à 10h40
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La ville sainte des mourides connaît une croissance spectaculaire. À l’abri, semble-t-il, des contrôles tatillons de l’administration centrale... Sans parler du poids politique, supposé ou réel, de la confrérie. Voyage surprenant dans ce qui est, à bien des égards, un « État dans l’État ».

Trois femmes voilées marchent à l’ombre de la grande mosquée de Touba. Des centaines de fidèles prient à même son sol marbré rendu brûlant par la chaleur de la mi-journée. Ils récitent le Coran sans qu’aucun bruit extérieur ne vienne les perturber. Dans les vastes rues sableuses qui entourent l’édifice commencé dans les années 1920 et achevé en 1963, l’effervescence est bien moindre qu’à Dakar. Des charrettes tirées par des chevaux ou des ânes croisent quand même de puissants 4×4 rutilants…

« Vous êtes à 200 kilomètres à peine de Dakar, mais pourtant vous vivez dans un autre monde », avertit Barka, un jeune habitant. Privée des vents du large qui rafraîchissent la capitale, la ville sainte des mourides, fondée en 1887, qui connaît la touffeur plus souvent que sa « rivale océanique », est dévolue à la prière et à la méditation. C’est ainsi que la musique y est interdite. Aucun mbalax (la musique...

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