
Transferts d’argent:
Un business essentiel et coûteux
L’irruption des acteurs de la fintech ne diminue qu’à la marge les prix élevés d’un service incontournable. Un marché complexe, ultra-régulé, et qui pourtant ne cesse de croître, malgré les transactions de la «main à la main».

Les transferts effectués par les expatriés qui travaillent en Europe, dans le Golfe, en Amérique du Nord, mais aussi dans d’autres pays africains (Côte d’Ivoire, Afrique du Sud, Nigeria…), contribuent largement au dynamisme économique du continent: la Banque mondiale (BM) évalue leur montant à plus de 90 milliards de dollars en 2023, soit plus du double de l’aide publique au développement (42 milliards). Plus de 60% des transferts ont pour but de subvenir aux frais de santé de proches restés au pays. Beaucoup visent aussi le financement des études d’un parent. La société de paiement NALA permet même à ses clients kényans de régler les factures d’électricité et d’eau de leurs proches.
«Les efforts visant à améliorer l’inclusion financière dans les pays en développement contribuent à la croissance du marché des transferts», souligne le cabinet indien Business Research Insights. Les Nations unies remarquent que, pendant la crise pandémique en 2020 et 2021...