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Transports

Un grand jeu d'échec dans les airs

Par Cédric Gouverneur - Publié en avril 2019
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Dopé par l’essor des élites et du commerce global, le secteur de l’aviation apparaît comme l’un des marchés d’avenir du continent. Compagnies panafricaines, nouveaux arrivants régionaux, mégatransporteurs internationaux se livrent donc une véritable bataille de « territoires ». Pourtant, le business reste fragile et les déficits nombreux. 

La faillite d’Air Afrique, en 2002, a laissé un goût amer. Pourtant, le secteur du transport aérien s’extasie devant les perspectives qu’offre le ciel africain : en 2018, le trafic passager y a crû de 6,5 %, selon l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). Si le continent ne représente que 3 % du trafic passager régulier international (contre 37 % pour l’Europe), le marché est prometteur, du fait de l’urbanisation rapide et de la croissance de la classe moyenne. Signe qui ne trompe pas : l’avionneur américain Boeing estime que le continent aura besoin de 1 190 gros-porteurs supplémentaires ces vingt prochaines années ! Reste qu’en attendant la concrétisation de ces faramineuses perspectives, le trafic aérien intra-africain demeure insignifiant. Un coup d’oeil sur Flightradar, le site qui visualise les vols en temps réel, suffit pour s’en convaincre : comparé au reste du globe, le ciel africain paraît vide ! « Tous les pays...
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