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Un nouveau magazine, une nouvelle entreprise !

Par zlimam - Publié en mars 2015
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On peut le dire sans forfanterie. AM est un « bon » magazine, qui a de la bouteille, un titre de 31 ans d’âge, leader dans le paysage assez particulier de la presse dite panafricaine. Nous sommes fiers de notre longévité, fiers de sortir, chaque mois (pour la 353e fois), sans aucune interruption. Fiers de notre résilience dans un paysage économique complexe. Fiers de notre exigence de qualité et fiers de la constance de nos partenaires, lecteurs, annonceurs. Et on pourrait « durer » comme cela. Mais, autour de nous, tout change. La presse écrite fait face à une crise existentielle. La publicité stagne. Le nombre de lecteurs aussi. La distribution est en crise. Le numérique, le digital révolutionnent les comportements sans toutefois offrir un modèle économique alternatif. La concurrence s’aiguise. L’Afrique est un continent géant, multiple, complexe, de près d’un milliard d’habitants. Des médias,des journaux, des sites Internet, des télévisions naissent partout, témoignages des espaces gagnés pour la liberté d’expression. L’Afrique « s’individualise » aussi, en pays, régions, cités différentes. Avec des identités marquées. De nouvelles générations arrivent, qui n’ont pas la nostalgie d’un « continent uni mythique ». Elles privilégient, au contraire, la diversité et le regard tourné vers l’extérieur, vers le monde. Nous vivons ces changements et nous en sommes témoins. Nous sommes bien décidés à nous adapter. À tenir compte de cette crise multiforme pour en saisir les opportunités. Pour nous transformer. Nous voulons être orientés vers le futur. Devenir un « panafricain » de nouvelle génération. Nous adresser à tous ceux, africains ou non africains, globalisés et nomades, qui aiment le continent, qui s’y intéressent, qui y recherchent idées, concepts, évolutions. Nous voulons être le titre de référence de l’Afrique nouvelle, en train de (re)naître, en étant à l’écoute d’un mouvement long et révolutionnaire, avec enthousiasme et sans complaisance.

L’exemplaire que vous avez entre les mains n’est donc pas une parution d’AM comme les autres. C’est un numéro différent qui annonce un recommencement. Un nouveau départ. Ce numéro 353 marque l’arrivée du nouveau AM. Un magazine refondu, repensé. En termes de maquette, de structure, de contenu. Le logo évolue graphiquement. Pour marquer symboliquement le changement. Sur le plan éditorial, nous voulons éviter de nous enfermer dans un « créneau ». Notre positionnement, c’est la diversité. La politique, le pouvoir, les questions sociales et sociétales, la culture restent au cœur de notre démarche. Mais les entrepreneurs, les acteurs de l’économie feront leur apparition dans les colonnes du magazine. Et, enfin, nous assumons un positionnement plus haut de gamme, une ambition « lifestyle », un nouveau regard plus « tendance », plus « in ». AM ambitionne d’être un titre « branché », « prescripteur » et « glamour ».

Pour répondre à cette exigence de contenu et de qualité, et pour s’adapter aux nouvelles temporalités de la presse écrite, AM adopte un nouveau rythme. Il se donne du temps et de l’ampleur pour faire mieux et plus. Il cherche à prendre du recul. AM devient bimestriel, il sort tous les deux mois, six fois par an. Six « grands » numéros, riches, diversifiés, africains, globalisés, porteurs de notre ambition. Et de notre marque. Ces six numéros-là seront nos numéros « références ». Mais nous n’en resterons pas là.

Ces « AM grands » s’accompagnent de la parution de hors-séries et de numéros spéciaux réguliers. Quatre par an. Ces hors-séries pourront s’adresser à un pays spécifique – à l’occasion d’un événement d’ampleur par exemple –, à une grande cité, à une région. Ils pourront aussi se consacrer à des grands thèmes de société, ceux qui déterminent les contours de l’Afrique contemporaine. Ou encore à des thématiques novatrices et « lifestyle », le voyage, l’art, la culture ou la mode… Des publications tendance, ciblés, qui s’adresseront à un large public, africain et international.

Autre grand changement, l’introduction progressive de l’anglais dans l’univers AM. Sans toucher à notre ADN, à notre marque de fabrique francophone, AM propose d’offrir une partie de son contenu en anglais. Il crée des espaces pour la langue de Shakespeare, la langue de Lagos, Jo’burg, Accra ou Nairobi. C’est le cahier « AM in English » présent dans chaque parution bimestrielle. Un « best of » en quelque sorte, appelé à prendre de l’ampleur au fil des publications. À ce cahier s’ajouteront d’autres opportunités. On ne vous dit pas tout, mais certains hors-séries pourront faire l’objet d’une version bilingue intégrale, avec une diffusion supplémentaire en zone anglophone… Et peut-être que nous ne nous arrêterons pas à l’anglais…

Ces changements vont transformer votre magazine, mais les volontés d’évolutions de l’entreprise éditrice touchent d’autres éléments clés de notre activité. En premier lieu, AMB, la publication sœur d’AM. Le premier numéro d’AMB, Afrique Méditerranée Business, est sorti en mai 2013. Sous format trimestriel. Cette revue a donc un peu plus d’un an et demi. C’est encore un tout jeune produit, né dans une période difficile, de crise pour la presse, on l’a dit, de crise pour l’économie mondiale. L’expérience déjà accumulée nous incite pourtant à évoluer, à aller plus loin. Nous avons décidé d’investir sur un titre qui apporte un vrai regard, original, authentique, sur les économies et les entreprises de notre zone et leur relation avec le reste du monde. À partir de mars 2015, pour être plus proche des enjeux et de ses lecteurs, AMB deviendra bimestriel. Six numéros par an. Il s’agit de s’imposer comme le titre de référence de l’émergence africaine. Le continent est clairement l’un des enjeux de l’économie du XXIe siècle. Son potentiel, ses ressources, son (futur) marché de consommateurs créent d’immenses opportunités, attirent les investisseurs, les grandes entreprises. Mais ces révolutions posent des questions cruciales en termes de développement durable, de lutte contre la pauvreté et les inégalités. L’ambition, enfin, est de replacer l’Afrique dans un contexte plus global, de l’inscrire dans un cercle plus vaste, celui des économies émergentes. Nous voulons être le trait d’union entre le continent et le monde. Nous voulons connecter Casablanca, Abidjan, Tunis avec Djakarta, Beijing ou Baku. Nous voulons être le titre militant, informé, actif de cette nouvelle économie globale qui se dessine, qui s’invente au sud. Et, là aussi, il sera question de hors-séries. Et l’anglais aura certainement un rôle à jouer…

Enfin, tout le monde sait que le numérique est inévitable pour notre secteur d’activité. Demain ou après-demain, l’économie de la presse « digitale » pèsera peut-être plus lourd que celle de la presse « papier ». C’est un train à prendre, inévitable, qui s’impose. Il faut s’y préparer. Tout en sachant que le « numérique » reste une activité à la rentabilité aléatoire et aux investissements finalement coûteux. La technologie change vite et les exigences des consommateurs également. Nous avançons donc avec prudence, à la recherche d’un modèle équilibré, adapté à nos possibilités et aux attentes des internautes. Mais nous avançons…

Toutes ces évolutions impliquent une montée en gamme de l’éditeur. Une modernisation sur tous les aspects de son activité : développement commercial, distribution, recrutements, nouveaux produits…

Notre entreprise, AM International (AMI), existe depuis le 1er janvier 2006 (jour de sa sortie du Groupe JA). Elle s’approche donc de la « décennie », un âge jeune et respectable à la fois. Elle doit donc se réinventer. Mettre en place un nouveau « publishing model », adapté à l’époque. L’intuition de l’auteur de ces lignes, c’est que seule la qualité prime, et que l’essentiel est d’être original et différent, « de faire mieux pour gagner plus ». Défendre nos marques, cultiver l’affect, rester attaché à notre cœur africain et nous ouvrir vers les autres mondes.

Merci d’être avec nous et bonnes lectures !