Valéry Ndongo, rire sauce Yaoundé

IL FAUT DIRE que le jeune homme de 29 ans, qui a déjà un solide public dans son pays natal, sait s'y prendre : il a une belle présence sur scène, un jeu visuel étendu et des répliques bien senties. Il épice ses blagues de moments d'interactivité avec les spectateurs, et fait montre d'un jeu physique assez étonnant pour un comique. On ne peut s'empêcher de pouffer de rire devant sa vision hilarante (et très juste) des cinémas français (ah, l'ennui...), américain (où le très, très gentil gagne toujours à la fin), chinois (où le très, très méchant n'en finit pas de décéder), pornographique (où la simplicité du scénario repose l'esprit), hindou (où les amoureux n'ont jamais le temps de s'embrasser entre deux chansons) et... africain (où le dépouillement peut avoir son charme).
C'est déjà le troisième oneman-show pour Valéry Ndongo, qui a commencé par brûler les planches au théâtre, avant de se faire repérer par le Centre culturel français de Yaoundé, pour son esprit caustique.

Par Olivia Marsaud