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Pouvoirs

Voyage dans l'autre France

Par Cédric Gouverneur Emmanuelle Pontié Astrid Krivian - Publié en mai 2022
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L’Assemblée nationale française, où siègent 577 députés. SHUTTERSTOCK
L’Assemblée nationale française, où siègent 577 députés. SHUTTERSTOCK

L’extrême droite navigue sur le sentiment de déclassement, d’anxiété identitaire, d’incompréhension des changements du monde. Sans véritables réponses politiques et sociales, la prise du pouvoir par les «populistes», un jour ou l’autre, dans cinq ou dix ans, ne relève plus de la science-fiction.

C’est devenu la routine : pour la troisième fois en deux décennies, l’extrême droite s’est hissée au second tour de l’élection présidentielle française. Et pour la troisième fois, le « tout sauf Le Pen » a fonctionné, malgré l’abstention de nombre d’électeurs de Jean-Luc Mélenchon, frustrés que le leader de La France insoumise doive se contenter de la troisième marche du podium. Absente du second tour, la gauche espère se rattraper aux élections législatives des 12 et 19 juin prochains, et imposer une cohabitation au président tout juste réélu. Elle n’est pas la seule, puisque le Rassemblement national (RN) sera lui aussi bien présent… Emmanuel Macron l’emporte donc, mais avec « seulement » 58,55 % des suffrages, contre 41,45 % pour Marine Le Pen. Scrutin après scrutin, l’écart se resserre. En 2017, le candidat d’En marche avait engrangé deux fois plus de voix que celle du Front national...

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