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YADH BEN ACHOUR : « L’histoire avance et ne recule jamais »

Par Michael.AYORINDE - Publié en octobre 2011
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JURISTE DE FORMATION, spécialiste en droit public et des théories politiques islamiques, Yadh Ben Achour a été doyen de la faculté des sciences juridiques de Tunis. Parce qu’il est partisan d’un État de droit respectueux des règles démocratiques, il démissionna en 1992 du Conseil constitutionnel. En 2002, il dénonça logiquement la révision constitutionnelle autorisant Ben Ali à se représenter. Il refusera ensuite de s’engager dans toute action avec le gouvernement. Et puis vint la révolution du 14 janvier. Yadh Ben Achour est donc de retour. La commission de réformes politiques qu’il avait accepté de présider est devenue la Haute Instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique. À quoi ressemblera la Tunisie de demain ? « On ne peut rien affirmer, mais tout espérer », répond-il avec prudence.

AM : Avons-nous vraiment affaire à une « révolution » au sens historique du terme ?

Je ne crois pas qu’il existe vraiment un concept historique unique, encore moins des situations empiriques modèles de révolutions. Approximativement, nous pouvons dire qu’une révolution est un changement à la fois brusque et profond du mode de gouvernement dans un État donné, produisant des effets en...

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