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Littérature

Yasmina Khadra :« C'est encore la nuit dans certains esprits »

Par Fouzia Marouf - Publié en septembre 2020
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Avec Le Sel de tous les oublis, le prolifique écrivain algérien nous entraîne dans un récit magistral, à la mesure de son immense pays. Une fois de plus sous sa plume remarquable : la question de la liberté au féminin.

Écrivain inclassable, passant avec aisance du roman à l’autobiographie, Mohamed Moulessehoul, alias Yasmina Khadra, signe Le Sel de tous les oublis, publié en France et en Algérie le 20 août, un roman à la veine philosophique et contemplative qui prend racine dans l’Algérie de l’aube de l’indépendance. Le récit suit les pas d’Adem, instituteur épris de sa femme qui le quitte sans un regard. Abattu, amer, le jeune homme abandonne ses élèves, son existence paisible, et choisi l’errance, sillonnant les routes au gré du vent, de l’eau, du feu. Au fil des saisons et des épreuves, il rencontre une galerie de personnages qui sont autant d’échantillons de l’humanité : fous, érudits, justes ou encore obscurantistes. À travers les pérégrinations d’Adem, l’auteur renoue avec ses souvenirs d’enfance, vit au rythme du pouls des villes, qu’il dépeint en allégories féminines, selon la tradition de la littérature arabe. Il rappelle la voix des Algériens, dignes après avoir gagné leur indépendance : confiants...

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