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Tunisie

Abir Moussi
« Entre la peste et le choléra, une troisième voie existe »

Par Frida Dahmani - Publié en février 2022
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Abir Moussi. CHOKRI MAHJOUB/ZUMA WIRE/RÉA
Abir Moussi. CHOKRI MAHJOUB/ZUMA WIRE/RÉA

​​​​​​​L’ex-avocate, patronne du Parti destourien libre, qui se réclame du bourguibisme, s’oppose à la fois aux islamistes et au président Kaïs Saïed. Haute dans les sondages, elle détonne dans un univers politique très masculin.

Perçue comme une passionaria qui n’hésite pas à donner de la voix pour se faire entendre, Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre (PDL), ne laisse personne indifférent : ni l’opinion ni les hommes politiques. Aucun d’eux n’a vu venir, en 2015, ce phénomène, tant ils faisaient peu de cas d’une femme, issue de surcroît des rangs de l’ancien régime, comme acteur politique. Autant dire que, pour tous, elle partait perdante. Sept ans plus tard, l’avocate de 46 ans est plus populaire que jamais. Ses détracteurs ont été balayés, d’abord par le scrutin de 2019, puis par la mainmise sur le pouvoir du président de la République, Kaïs Saïed, le 25 juillet 2021, qui a de facto écarté les partis en gelant l’Assemblée. Tous ces bouleversements ont profité à Abir Moussi, qui voue une inimitié farouche aux islamistes, auxquels elle a vigoureusement tenu tête dans l’hémicycle. Au point que le Parlement est devenu une foire d’empoigne permanente, participant à la...

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