Aller au contenu principal
Entretien

Alice Diop
«Interroger notre part intime»

Par Astrid Krivian - Publié en novembre 2022
Share
CLAIRE SCOVILLE
CLAIRE SCOVILLE

La cinéaste française signe un long-métrage puissant et troublant sur le procès d’une mère infanticide, traitant de thèmes aussi divers que la maternité, l’exil, le racisme. Doublement primé à la Mostra de Venise, Saint Omer représentera la France aux Oscars 2022.

Elle est entrée en cinéma comme on entre en politique, affirmet-elle. Née en France, en 1979, de parents sénégalais, Alice Diop a grandi en région parisienne. Elle a étudié l’histoire et la sociologie visuelle à l’université Panthéon-Sorbonne, à Paris, et a été formée à l’atelier « documentaire » de la célèbre Fémis. Caméra au poing, elle raconte les histoires de ceux qui sont relégués des récits cinématographiques – des habitants des quartiers populaires, des personnes issues de l’immigration postcoloniale et de ce que l’on nomme « la diversité ». Une démarche tant artistique que politique pour enrichir les imaginaires et les représentations d’une société, afin que la France se regarde enfin dans toute sa complexité, sa pluralité. « C’est la question de tous mes films : offrir au corps noir la possibilité de dire l’universel », expliquet-elle dans le dossier de presse de son dernier film, Saint Omer.

Abonnez-vous
pour accéder à l'intégralité de l'article