Avec le roi, la réforme annoncée
Tout d’abord surprises par des mouvements protéiformes, les autorités ont cherché à répondre aux premières demandes de la jeunesse.
Le 10 octobre, le roi Mohammed VI, dans son discours au Parlement devant les députés et les sénateurs à l’occasion de la rentrée parlementaire, n’a pas évoqué directement le mouvement de contestation. Mais il a demandé au gouvernement de faire preuve «d’une plus grande célérité» afin «d’améliorer les services de la santé et de l’éducation», précisant que «toute négligence est inadmissible» mise en garde qui pourrait augurer d’un remaniement ministériel. «Il ne devrait y avoir ni antinomie, ni rivalité entre les grands projets nationaux et les programmes sociaux, tant que le but recherché est de développer le pays et d’améliorer les conditions de vie des citoyens.»
Le 19 octobre, le conseil des ministres a pris une série de décisions en phase avec les revendications immédiates des manifestants: la santé et l’éducation vont bénéficier d’un effort budgétaire de 140 milliards de dirhams (13 milliards d’euros), avec un total de 27000 créations de postes dans ces deux secteurs. 90 hôpitaux devraient être rénovés, et...