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Sons

Ça slame à «Babi»

Par Philippe Di Nacera - Publié en avril 2023
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De gauche à droite, Bee Joe, Hélène Beket, Lyne Des Mots et Noubo.JIHANE ZORKOT
De gauche à droite, Bee Joe, Hélène Beket, Lyne Des Mots et Noubo.JIHANE ZORKOT

Née à Chicago en 1984, cette « poésie rythmée de mots et d’émotions » a conquis le monde. Et s’installe maintenant à Abidjan, ville des fusions culturelles. Pionniers et jeunes passionnés réinventent le genre avec enthousiasme.

Comme nombre de mouvements artistiques, le slam nous vient d’Amérique : il a été « inventé » à Chicago, en 1984, par Marc Kelly Smith, toujours en vie. À l’époque, Smith cherche à promouvoir la poésie pour la rendre plus populaire. Une idée fait « tilt » et fonctionne immédiatement : il organise les premières compétitions entre poètes, avec des slogans comme « Rendre la poésie au peuple » ou « La poésie doit être aussi populaire que le foot ». Qui dit compétitions, dit règles : les candidats passent à tour de rôle devant un jury de cinq personnes, choisies au hasard dans le public, et doivent dire leur propre texte durant 3 minutes et 10 secondes, pas une de plus ! Le jury, lui, est chargé d’évaluer l’écriture et la performance du poète. Une future légende du slam émerge rapidement, Saul Williams, qui remporte de nombreuses compétitions. Contacté par l’industrie cinématographique, il coécrit Slam, qui est récompensé de la Caméra d’or, au Festival de Cannes 1998. La discipline artistique s’impose aux yeux du grand public… Et déborde, dès lors, des frontières des États-Unis.

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