Quand j’étais jeune homme, je rêvais de paix en Terre sainte, entre Israël et les Palestiniens. L’an 2000 me semblait un horizon raisonnable et symbolique. Je rêvais de Jérusalem, ville ouverte, capitale de deux États souverains. Les images des accords d’Oslo (13 septembre 1993), Rabin et Arafat sur les pelouses de la Maison-Blanche, se serrant la main autour de Bill Clinton, auront eu autant d’effets sur ma génération que celles de la libération de Mandela (11 février 1990) sortant en plein soleil de sa prison sud-africaine.