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Dans les rues d’Antananarivo, capitale de Madagascar. SHUTTERSTOCK
Dans les rues d’Antananarivo, capitale de Madagascar. SHUTTERSTOCK
Gen Z

Des éléments déclencheurs

Par Cédric Gouverneur
Publié le 11 novembre 2025 à 09h12
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À chaque colère, son étincelle: les coupures d’eau à Madagascar et l’hécatombe de l’hôpital d’Agadir ont mis le feu aux poudres, comme l’avaient fait les violences policières au Nigeria en 2020 ou les taxes au Kenya l’an dernier.

C’est d’Agadir qu’est parti, le 27 septembre, le mouvement de contestation, après l’effroyable succession de décès survenue au Centre hospitalier régional (CHR) Hassan-II: au mois d’août, en l’espace de dix jours, huit femmes venues accoucher ont succombé après une césarienne. L’indignation face à cette tragédie a été amplifiée par le contexte des préparatifs de la Coupe d’Afrique des nations, le public pointant le contraste brutal entre la modernisation des voies d’accès au stade d’Agadir, qui accueillera plusieurs matchs de la compétition entre le 21 décembre et le 18 janvier prochain, et les pénuries de personnel comme de médicaments que subit le CHR. Peu après le drame, un youtubeur gadiri, Mohamed Reda Taoujni, appelle à manifester devant l’hôpital avec, comme mot d’ordre, «moins de stades, plus d’hôpitaux». Le fait que le maire de la ville, Aziz Akhannouch, soit aussi premier ministre cristallise la colère.

L’hôpital d’Agadir va incarner, aux yeux de la jeunesse marocaine, les inégalités du royaume: selon le Haut-Commissariat au plan...

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