Du Maroc à Madagascar, une jeunesse confrontée au sous-emploi

Les deux nations, aussi éloignées géographiquement qu’au niveau de leurs trajectoires économiques, présentent une caractéristique commune: celle d’une jeunesse en quête d’emplois et d’opportunités.

Le PIB par habitant du Maroc frôle les 4000 dollars (3993 en 2024); celui de Madagascar dépasse péniblement les 500 dollars (545 en 2024). Le royaume chérifien est classé 120e sur 193 pays sur l’indice de développement humain (IDH); la Grande Île est 173e. Le Maroc, qui s’apprête à accueillir la CAN 2025, puis la Coupe du Monde 2030, collectionne les satisfecit des institutions internationales: «Le Maroc a démontré une résilience économique notable, portée par un cadre de politique macroéconomique solide et une réponse proactive des autorités», écrivait encore la Banque mondiale en avril. «Le Maroc enregistre une croissance vigoureuse tirée par les exportations», soulignait l’OCDE en juin: «Le secteur du tourisme poursuit sa forte croissance. L’investissement direct étranger (IDE) reste soutenu et de nouvelles unités de production entrent en phase opérationnelle, stimulant la production dans des secteurs comme l’aéronautique, le textile ou l’agroalimentaire». À l’inverse, la situation socio-économique de Madagascar s’est détériorée depuis le début des années 2010, avec des taux de pauvreté de 80% en zone rurale et 55,5% en zone urbaine: «La pauvreté...