Fanta Bagayoko:
«Si le terrorisme pouvait disparaître…»
25 ans, Consultante en gestion de projets culturels. Bamako, Mali.
«J’éprouve une profonde inquiétude. Je me demande sincèrement ce que l’avenir nous réserve, tant les incertitudes et les difficultés sont nombreuses. Ce qui me manque le plus aujourd’hui, c’est la possibilité de voyager librement et en toute sécurité à travers le pays, sans craindre pour ma vie ou celle de mes proches. Cette insécurité permanente a enlevé une grande partie de la sérénité que nous avions autrefois. Mon premier rêve serait de voir le terrorisme complètement disparaître du Mali. J’aimerais que nous puissions vivre enfin dans un environnement de paix et d’harmonie, sans peur ni violence. Mon autre rêve, c’est de me retrouver plus tard à la tête de ma propre entreprise. J’aimerais devenir une femme d’affaires accomplie, capable de créer des opportunités pour d’autres et contribuer activement au développement économique de mon pays. J’aimerais dire aux jeunes maliens et africains en général, que nous ne sommes pas simplement l’avenir, mais bel et bien le présent de notre pays. C’est aujourd’hui que nous devons parler, lutter, créer et agir. Il est temps d’arrêter de rêver d’un futur meilleur sans rien faire. Et je voudrais enfin dire à notre classe politique d’écouter davantage leur peuple et de placer l’intérêt national au-dessus...