La parole est à vous
Je me sens très heureuse en Côte d’Ivoire, parce que c’est le pays où j’ai grandi, celui qui m’a forgée. Il y a ici une énergie unique: les gens gardent la joie de vivre même quand tout n’est pas parfait, et c’est ce qui me touche le plus.
À la jeunesse africaine, je dirais que vous êtes l’avenir du continent et que votre potentiel est immense.
Le quotidien pour les jeunes n’est pas rose tous les jours. Le coût de la vie est très élevé. Il faudrait davantage d’écoles de formation et d’opportunités d’emploi.
Je suis fier d’être Camerounais, de mes racines, de ma culture, de notre diversité. Mais, en 2025, comme beaucoup de jeunes, je ressens encore un grand décalage entre ce que je pourrais faire pour mon pays et les opportunités réelles qu’on nous propose.
J’éprouve une profonde inquiétude. Je me demande sincèrement ce que l’avenir nous réserve, tant les incertitudes et les difficultés sont nombreuses. Ce qui me manque le plus aujourd’hui, c’est la possibilité de voyager librement et en toute sécurité à travers le pays, sans craindre pour ma vie ou celle de mes proches.
Je pense que la réussite est quelque chose de relatif. Chacun en a sa propre conception, mais beaucoup seront d’accord avec moi pour dire que la cherté de la vie est aujourd’hui un véritable frein.
Malgré ses problèmes, le Nigeria vous rend plus fort. Où que vous soyez, les gens sont chaleureux. Et j’adore ça. Je vis à Maiduguri et ici nous avons été secoués par l’insurrection de Boko Haram au cours de la dernière décennie. Il est clair que cela m’a volé mon enfance.
Pour être honnête, je ne suis pas sûr que les jeunes soient très heureux au Mali aujourd’hui. La situation du pays n’est pas vraiment favorable: la vie est chère, le manque d’opportunités et les difficultés du quotidien rendent les choses compliquées.
Ce n’est un secret pour personne que le Nigeria fait face à des problèmes d’insécurité et, dans une certaine mesure, à un déclin de l’éducation.