Fela Kuti
Black président
Le talent allié à une conviction politique affirmée : c’était le COCKTAIL MAGIQUE du roi de l’afrobeat, aujourd’hui célébré à la Cité de la musique, à Paris.
Pas moins d’une trentaine de costumes ô combien mémorables, et plusieurs dizaines de photographies et de savoureuses archives vidéo, comme le concert avec Africa 70 à Berlin, en 1978 : c’est une véritable immersion dans l’univers de Fela Anikulapo-Kuti (1938-1997) que nous propose la Philharmonie de Paris. Les enfants du célèbre musicien ont veillé à ce que l’entourage crucial figure entre ces murs, notamment ses épouses et sa mère,Funmilayo Ransome-Kuti. Autour de la notion clé d’afrobeat, musique prompte à la transe et au partage défendue dans son club Afrika Shrine, on raconte la vie bien remplie d’un personnage flamboyant, mais aussi l’énergie de la scène de Lagos. On constate les allers-retours entre Afrique et Amérique, jazz et high life…
Et l’engagement d’un homme qui dénonçait, grâce à ses performances, les dysfonctionnements et les violences politiques. Comme l’écrit Yeni Anikulapo-Kuti, sa fille aînée : « Fela nous a emmenés à de nombreuses conférences universitaires, et cela a fait de moi ce que je suis aujourd’hui : une femme africaine fière et consciente, qui refuse de porter des perruques et qui s’identifie à sa culture, à son héritage. »