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Urbain

Hamza,
roi du rap

Par Sophie Rosemont - Publié en février 2023
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HAMZA, Sincèrement, Hamza, Trez Records. BEN DORADO
HAMZA, Sincèrement, Hamza, Trez Records. BEN DORADO

L’artiste belge d’origine marocaine dévoile ses failles et ses espoirs dans son nouvel album.

Lorsqu'on appelle son album Sincèrement, Hamza, c’est qu’on ne compte pas faire appel à des faux-semblants. Et en effet, le rappeur belge a le don de partager ses états d’âme, sans pathos, ce qu’on entend dans « Ma réalité », « Plus jamais la même » ou encore « Tsunami », qui sont instantanément mémorables. Parmi ses influences, les sonorités synthétiques de Drake. Ainsi, le rap est autotuné, habité, aussi bien mélancolique que dansant, comme en témoigne « Nocif », porté par un sample de « Lady » du groupe Modjo ! « Je fonctionne au feeling. Quand j’ai envie de faire la fête, ça vient, quand j’ai envie de vivre mes émotions plus mélancoliques, pareil », commente celui qui affirme qu’il faut garder son âme d’enfant. Il avait pour mission d’être entièrement sincère avec lui-même comme avec son public : « Cet album, c’est juste moi, que je parle d’amour, m’amuse ou traite des relations humaines. À une époque, j’avais beaucoup plus de personnes autour de moi, mais j’ai réduit le cercle. On peut vite se faire dévorer par des gens qui sont motivés par des mauvaises raisons. Si je vois que la relation n’est pas authentique, c’est terminé. » En bonus : un duo avec le rappeur américain Offset, du trio Migos. « C’était une expérience galvanisante de travailler avec lui en studio. » S’il fait désormais partie des figures les plus populaires du rap francophone actuel, Hamza a encore des rêves à réaliser. Comme se produire au Maroc : « Depuis qu’il y a des plates-formes dans la plupart des pays africains, je sens que plus de gens m’écoutent. Et ça me fait plaisir car je rêve de rencontrer mon public marocain, d’aller jouer dans ce magnifique pays. Et même partout en Afrique. Le marché musical est en train de devenir très important, à bien des égards. » D’ailleurs, loin de n’écouter que du hip-hop, il aime la pop américaine des années 1980 autant que les productions nigérianes et l’afrobeat : « C’est par curiosité que je pars à la découverte de ce qui se fait… La musique, je ne cesse de l’explorer, c’est un besoin vital. »