Il était une fois Abidjan

À l’origine, c’était un petit village, dans l’ombre de Grand-Bassam, premier point d’entrée colonial. Aujourd’hui, la troisième ville francophone du monde après Kinshasa et Paris s’impose comme un hub global, le centre névralgique de l’économie nationale, un véritable melting-pot de cultures et de peuples. La « Perle des lagunes », fiévreuse et tentaculaire, fascine, attire, se forge sa propre identité. Retour sur l’histoire de « Babi » et les événements qui ont façonné un destin hors norme.
Selon le dernier recensement général de la population et de l’habitat effectué par l’Institut national de la statistique de Côte d’Ivoire, en 2021, les dix communes d’Abidjan (Abobo, Adjamé, Attécoubé, Cocody, Koumassi, Le Plateau, Marcory, Port-Bouët, Treichville et Yopougon) et ses quatre sous-préfectures (Anyama, Bingerville, Brofodoumé et Songon) comptent en tout 6 321 017 habitants, soit environ un cinquième de la population du pays. Difficile d’imaginer que ce centre urbain n’existait pas au début du XXe siècle et que, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, elle n’était encore qu’une petite bourgade coloniale de quelque 20 000 habitants.
Ville la plus peuplée de l’Afrique de l’Ouest francophone, Abidjan est aussi la troisième...
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Artiste, designer, incontournable, distingué sur tous les continents avant d’être enfi n reconnu en Côte d’Ivoire, il a chaperonné pendant un an de jeunes stylistes qu’il a lui-même choisis. Ils ont exposé le fruit de leur travail, fin 2022, à la Fondation Donwahi.
« Creative entrepreneur », militante culturelle panafricaniste et féministe, elle a créé plusieurs revues d'art, dont Something We Africans Got. Directrice artistique d'Aby, le concept store le plus pointu de la ville, elle vient de lancer Something, un centre d’art digital « non-profit » à Blockhauss.
Économiste, femme d’entreprise, elle est passionnée comme ses parents d’art contemporain. En 2008, elle crée, avec quelques amis, dont Simon Njami, la Fondation Donwahi. Un ensemble culturel au sein d’une maison familiale, à Cocody. Artistes africains et mondiaux s’y croisent dans une atmosphère chaleureuse et éclectique.