La bataille du rail

Délaissé depuis les indépendances, le chemin de fer revient en grâce pour relever les défis de l’urbanisation et de l’industrialisation. Plus écologique que la voiture ou l’avion, il se montre compétitif pour le transport de passagers et de marchandises sur de grandes distances.
Un train peut en cacher un autre. Cet avertissement à l’approche de voies n’avait guère de sens sur le continent, tant le ferroviaire a été négligé pendant un demisiècle. Mais tout change à grande vitesse. La forte poussée démographique attendue d’ici à 2050, l’urbanisation galopante qu’elle engendre et la volonté de produire davantage de « made in Africa » relancent le rail. Et pas uniquement dans les 32 pays du continent qui possèdent déjà un réseau en exploitation. « Dans de bonnes conditions, le train peut s’avérer plus efficace, plus économique et plus respectueux de l’environnement que les autres modes de transport », résume la Banque africaine de développement (BAD) dans un rapport. Un engouement notable dans un secteur longtemps sacrifié par rapport à la route et l’aérien, pénalisé par trois types différents d’écartement des rails et marginalisé par le...
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