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Gen Z

À Madagascar, coup d’État civil...

Par Cédric Gouverneur
Publié le 11 novembre 2025 à 08h37
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Au prix d’au moins 28 manifestants tués, le président est tombé. Pour quel changement réel?

Lâché par une partie de l’armée, le chef d’État Andry Rajoelina a dû prendre la fuite dimanche 12 octobre dans un avion militaire français. Son tombeur, le colonel Michaël Randrianirina, chef du Capsat (corps d’armée des personnels et des services administratifs et techniques), qui avait déjà joué un rôle majeur dans le putsch de 2009 ayant porté Rajoelina au pouvoir, préfère parler de «prise de responsabilité» plutôt que de coup d’État. Investi président par intérim le vendredi 17 octobre, le nouvel homme fort promet l’organisation d’élections libres dans «18 à 24 mois». Satisfaite mais attentive, la GenZ malgache parle d’un «éveil populaire». Un changement qui reste à s’incarner dans le réel. Michaël Randrianirina a nommé comme Premier ministre, le 20 octobre, Herintsalama Rajaonarivelo, qui n’est autre que l’ancien président du patronat malgache. Et pour certains, l’incarnation de l’oligarchie qui domine l’économie de l’île depuis des décennies... Le président par intérim a justifié ce choix, guère révolutionnaire, par l’«expérience et les connexions internationales» de l’homme d’affaires, qui aussi travaillé pour la Banque mondiale, la Banque africaine de développement et la Communauté de développement d’Afrique australe. La...

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