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Analyse

Mali
Le mal d'état permanent

Par Emmanuelle Pontié - Publié en mars 2022
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Assimi Goïta est officiellement investi président de la transition, le 7 juin 2021, au Centre international de conférence de Bamako. NICOLAS REMENE/LE PICTORIUM
Assimi Goïta est officiellement investi président de la transition, le 7 juin 2021, au Centre international de conférence de Bamako. NICOLAS REMENE/LE PICTORIUM

JOURS INCERTAINS À BAMAKO

Depuis le coup d’État d’août 2020, le Mali s’enfonce dans l’instabilité politique. Mais la « transition » emmenée par un chef de la junte « populaire » pourrait durer jusqu’en 2027…

Mi-février, les radios-trottoirs à Bamako se multiplient dans les médias. La télévision locale TDM tend le micro à des jeunes quasiment unanimes : « Vive Goïta ! », « Tant mieux si les Français s’en vont ! », ou encore « Le Mali aux Maliens ! » Radio France internationale (RFI) se prête au même exercice. Même son de cloche. Seuls quelques sondés, d’âge plus mûr, et certainement plus à l’aise face à l’anonymat d’un micro que devant une caméra, s’interrogent sur l’avenir sécuritaire, sur la capacité de l’armée malienne à faire le job. Mais globalement, le jeune homme fort de Bamako, le colonel Assimi Goïta, 38 ans, a réussi en quelques mois à inverser la tendance.

En octobre dernier encore, à part quelques jeunes galvanisés qui répondaient à l’appel (tarifé, dit-on) à manifester pour le nouveau pouvoir installé le 24 mai...

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