Nima Moussa
Chercheuse métallogéniale
Titulaire depuis 2011 d’un doctorat en métallogénie (discipline qui permet la compréhension des gisements métallifères et leur mode de formation), obtenu à l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer, à Brest, avec une mention très honorable, Nima Moussa, 37 ans, est chercheuse au Centre d’études et de recherche de Djibouti (CERD). Elle y dirige le laboratoire de minéralogie, inauguré en février 2019 par le président IOG. L’objet de ses recherches porte sur la compréhension de la genèse de l’or, et ses travaux ont été exposés dans de nombreuses conférences scientifiques. Elle a en outre participé à une mission à bord du navire océanographique L’Atalante, à Wallis et Futuna, dans le Pacifique sud, pour l’exploration de cheminées hydrothermales dans les fonds marins. Auteure de plusieurs articles scientifiques, Nima Moussa travaille en collaboration avec de nombreux chercheurs de renommée internationale. « Grâce au nouveau laboratoire équipé d’outils de très haute précision, nous avons aujourd’hui la capacité de participer de manière significative à l’analyse géochimique des échantillons, et de traiter et interpréter des forages géothermiques [la géothermie étant une option stratégique pour la production d’énergie renouvelable à Djibouti, ndlr] du site de Fialé », indique-t-elle fièrement, convaincue que la recherche est un tremplin pour le développement socioéconomique. Ses publications sont une vitrine pour attirer les compagnies minières dotées des technologies nécessaires pour des explorations efficaces. « En tant que femme et scientifique, je suis actrice du développement de mon pays. Avec mes collègues chercheuses et chercheurs du CERD, nous produisons des articles de grande rigueur, et nous possédons au sein de notre équipe des scientifiques de qualité. » Smart Djibouti n’est décidément pas un slogan creux.