Docteur en biologie, natif de la capitale, il est titulaire de ce portefeuille ministériel depuis sa création, en 2011. Cette longue carrière politique n’a pas éteint la flamme du chercheur et de l’universitaire de formation. Pédagogie, organisation des filières, amélioration des contenus, adaptation au marché du travail… À 58 ans, ce passionné est pleinement engagé dans le grand projet éducatif national. AM : Pouvez-vous nous raconter l’histoire récente de l’université de Djibouti ? Nabil Mohamed Ahmed : Jusqu’à l’arrivée aux affaires, en 1999, du président Ismaïl Omar Guelleh,
Djibouti : un pari d'avenir !
Le départ des Émiratis de DP World n’a pas ralenti le rythme des investissements dans les infrastructures portuaires et les zones franches. Les projets avancent et les performances du secteur se sont même sensiblement améliorées. À Djibouti, l’épisode de la rupture, en février 2018, de la concession accordée au groupe émirati DP World, avec ses rebondissements, le bras de fer judiciaire et l’emballement médiatique qui ont suivi, est déjà un vieux souvenir.
Titulaire depuis 2011 d’un doctorat en métallogénie (discipline qui permet la compréhension des gisements métallifères et leur mode de formation), obtenu à l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer, à Brest, avec une mention très honorable, Nima Moussa, 37 ans, est chercheuse au Centre d’études et de recherche de Djibouti (CERD).
Le pays a désormais les moyens de son ambition : devenir un noeud d’importance régional dans les autoroutes de l’information, qui sillonnent la planète par liaisons sous-marines et fibre optique.
Pionnière à Djibouti, NomadeCom est une SARL spécialisée dans le développement des services à valeur ajoutée mobile. Créée en 2011 par Kadra Abdi Douksieh, 42 ans, l’entreprise s’est illustrée en introduisant le paiement électronique dans un pays où seule 20 % de la population est bancarisée et où l’informel représente 60 % de l’activité. Grâce à deux développeurs, l’un indien, l’autre tunisien, NomadeCom a proposé, en 2014, une nouvelle application baptisée « mDJF », une solution de paiement par téléphone en grande surface ou dans un réseau d’une centaine de commerçants.
Ismaïl Omar Guelleh a indiqué au nouveau gouvernement la priorité de l’heure : parvenir à un développement solidaire et inclusif. Djibouti a fait, au cours des vingt dernières années, d’incontestables progrès économiques. Au cours de cette période, le produit intérieur brut (PIB) a été multiplié par cinq, passant de 100 milliards de francs Djibouti (562 millions de dollars) à 500 milliards de francs Djibouti (2,81 milliards de dollars), soit un revenu par habitant de près de 3 000 dollars
Il n’est pas rare de voir le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale commettre des erreurs de calcul. Comme une croissance économique surestimée ou un produit intérieur brut (PIB) sous-évalué. Dans ce cas, les augustes institutions de Bretton Woods procèdent à une rectification, sans pour autant reconnaître leur tort. Cela a été le cas pour Djibouti, en ce qui concerne l’exercice économique et financier de 2018. Les conclusions d’une mission menée par des experts du FMI, effectuée dans le pays entre le 9 et le 17 juin, ont annoncé que, contrairement aux prévisions du Fonds, la croissance économique enregistrée avait été de 7 %, au lieu des 6,5 % avancés. En conséquence, le PIB du pays avait atteint 3,2 milliards de dollars, au lieu des 3 milliards de dollars attendus. Cela est assez fréquent.