Seynabou Diop:
«Un manque de moyens récurrent»
19 ans, étudiante en sciences politique. Dakar, Sénégal.
Aujourd’hui, les étudiants ont tous le même problème: le manque de moyens. Personnellement, je vis sur ma bourse de 40000 FCFA par mois, et ce n’est pas suffisant. Chez nous, il est difficile de trouver un emploi-étudiant pour compléter ses revenus durant le cursus. Et c’est dommage. Nos cours sont théoriques, sans système de stages rémunérés, comme dans d’autres pays. Par ailleurs, les grèves et autres perturbations entraînent souvent des prolongations de nos études. Une licence de trois ans, comme celle que je fais à l’université Cheikh Anta Diop à Dakar, peut parfois en prendre quatre. Plus globalement, je ne pense pas que la situation des jeunes ait évolué. Le nouveau gouvernement ne travaille que depuis peu, et rien n’est encore palpable du côté des changements. Nous verrons bien. D’ici là, j’espère finir ma licence ici, puis faire un master à l’étranger. Je voudrais travailler dans la diplomatie, un domaine qui me passionne depuis longtemps. Au Sénégal ou ailleurs. Mais revenir au final dans mon pays. Je pense que les études, c’est primordial. Certains disent ici qu’elles ne servent à rien, fabriquent des chômeurs. Mais c’est faux. Les jeunes doivent absolument s’accrocher pour obtenir un vrai niveau. Afin que leur...