Sous l’étendard de One Piece

La nouvelle génération rebelle a fait du drapeau pirate du manga japonais son étendard…Explication d’un phénomène aussi culturel que politique.

Un drapeau pirate émaille les défilés de la GenZ, depuis le Népal jusqu’au Maroc, en passant par Madagascar: une tête de mort au sourire ambigu, coiffée d’un chapeau de paille. Le symbole du manga japonais One Piece. Les jeunes de la GenZ, nés entre 1997 et 2012, ont grandi avec cette bande dessinée, dont le premier épisode est justement paru en 1997, sous la plume du mangaka (dessinateur et scénariste) Eiichiro Oda, né en 1975. One Piece («en un seul morceau»), qui compte jusqu’ici 112 tomes (!), narre les aventures rocambolesques d’un jeune pirate, Monkey D. Luffy, en quête d’un trésor qui ferait de lui le roi des flibustiers.

One Piece s’est imposé comme le manga le plus vendu au monde, avec au moins 516 millions d’exemplaires écoulés, traduits dans des dizaines de langues! Au début du millénaire, leurs aînés, hackers Anonymous et manifestants altermondialistes de Occupy Wall Street, s’étaient quant à eux approprié le masque du héros de la bande dessinée V pour Vendetta, un résistant dans une Angleterre futuriste ayant basculé dans le fascisme. 

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