Fin octobre, le 31 précisément, doit avoir lieu le premier tour de l’élection présidentielle. Un moment démocratique clé pour la Côte d’Ivoire, une étape dans la construction de la modernité politique. Face aux défis multiples, le président Alassane Ouattara fera acte de candidature. Avec un véritable projet de continuité et d’action. Mais chacun le sait, l’élection d’octobre 2020 sera aussi… une véritable élection, ouverte, l’occasion d’un débat tonique et d’une campagne animée. Les candidats sont déjà nombreux, dont ceux du PDCI et du FPI. Le RHDP proposera un vrai bilan et une perspective pour l’avenir. Le programme du candidat est sur la table. L’équipe est rassemblée. Dans ces moments de pandémie mondiale, d’incertitudes économiques, de menaces sécuritaires, le processus prend toute son importance. La Côte d’Ivoire aura besoin de leadership. Et ce seront les Ivoiriens, in fine, qui décideront.
Côte d’Ivoire: une grande ambition pour demain
Tout en faisant face à la crise sanitaire, la Côte d’Ivoire reste plus que jamais engagée dans l’émergence. Et s’apprête à vivre une échéance démocratique majeure.
Le dialogue entre tous, l’échange et le renforcement des valeurs communes s’imposent comme l’un des paramètres essentiels du progrès à long terme.
Objectif : doubler à nouveau la richesse du pays dans les dix prochaines années. Pour pouvoir également financer le développement social.
La capitale économique se prépare à l’après-Covid et à assumer son destin de métropole africaine et globale.
La puissance installée du réseau devrait tripler d’ici 2030, de quoi soutenir l’essor économique du pays et fournir les voisins. Et avec comme impératif de s’inscrire dans les paramètres de développement durable. C’est le symbole des ambitions ivoiriennes dans ce domaine. Inauguré en novembre 2017 par le Président Ouattara et financé avec l’appui de la Chine, l’impressionnant barrage de Soubré, implanté dans le sud-ouest du pays, doit produire 275 mégawatts (MW) par an. Ce projet s’ajoute à celui de l’extension de la centrale thermique d’Azito, située dans la commune de Yopougon. Cette dernière fournit déjà environ 430 MW d’électricité. Pour anticiper les besoins futurs de la capitale économique, comme de l’ensemble du pays, les travaux d’extension prévus permettront d’atteindre 700 MW. À terme, la centrale produira 30 % de la puissance nationale totale installée. Elle offrira aussi l’un des tarifs les plus abordables.
Impératif de la période qui s’ouvre : accentuer l’inclusivité sociale, agir sur les secteurs clés comme l’éducation, la formation, la santé. Et libérer les potentialités de chacun.
Le développement durable est un autre pilier de l’émergence. Maintenir une croissance élevée suppose la gestion du capital naturel, de prendre en compte la « soutenabilité » environnementale. Selon la Banque mondiale, la valeur du stock de capital naturel par habitant a diminué de 26 % entre 1990 et 2014. Même si elle n’est pas aussi grave qu’au Nigeria, cette détérioration est inquiétante, surtout si on la compare avec plusieurs pays qui ont réussi à revaloriser leur stock de capital naturel
Entrepreneuriat, technologies, tourisme, implication des diasporas, intégration régionale… Le logiciel de la croissance ivoirienne s’adapte aux temps qui viennent. Dans les années à venir, la Côte d’Ivoire devra renforcer la compétitivité et le dynamisme de son économie. En accentuant les réformes et les investissements dans les secteurs clés : agriculture, agro-industrie, transformation industrielle – en particulier dans le secteur du cacao et de l’anacarde –, la construction, le logement, les télécommunications, les services financiers… Cette montée en puissance dans la durée devra aussi s’appuyer sur de nouvelles fenêtres d’opportunités et de nouveaux paradigmes. Et tenir compte de la nouvelle économie globale qui se crée tous les jours sous nos yeux.