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INGÉNIEUR FORMÉ EN ALGÉRIE puis aux États-Unis, il a travaillé huit ans en Californie, au sein du groupe informatique Intel. Fort de cette expérience, il fonde, en 2014, une première start-up, InSense, spécialisée dans les nanocapteurs de mouvement. Puis, en 2017, une seconde, Yassir, plate-forme de VTC et de livraison à domicile. Le succès est foudroyant : la société revendique 3 millions d’utilisateurs au Maghreb, en France et au Canada notamment, et la création d’environ 40 000 emplois indirects (principalement des chauffeurs et des livreurs). Après être parvenu à lever plus de 67 millions de dollars auprès d’une trentaine d’investisseurs – dont de nombreux Américains –, le patron de 45 ans entend développer Yassir sur le continent, notamment en Égypte, en Côte d’Ivoire, au Nigeria et en Afrique du Sud.

Publié en décembre 2022

Homme le plus riche d’Afrique selon le magazine Forbes, avec une fortune estimée par Bloomberg à plus de 19 milliards de dollars, ami de Bill Gates et du chanteur Bono, le magnat philanthrope de 65 ans, propriétaire du conglomérat nigérian Dangote, fourmille de projets. Sa méga-raffinerie de Lekki, près de Lagos, doit entrer en production en ce début d’année et mettre fin à l’insupportable paradoxe du Nigeria, pays exportateur de pétrole brut… mais importateur de carburant. Il a également annoncé fin 2022 la création de 300 000 emplois dans la filière sucrière, grâce à 700 millions de dollars de nouveaux investissements injectés dans le secteur. Invité en septembre à Nairobi pour l’investiture du nouveau président, William Ruto, le milliardaire a également relancé son projet de bâtir une cimenterie géante au Kenya.

Publié en décembre 2022

C’est la fille du président-fondateur de la florissante entreprise sénégalaise Sedima, dont elle est la directrice générale (DG) depuis 2016. Née à Pikine, en 1984, elle commence très tôt à travailler, durant ses vacances, dans le groupe familial, spécialisé dans le secteur avicole, l’agrobusiness et l’immobilier. Puis, elle part étudier au Canada, où elle obtient un master 1 en économie, et poursuit son cursus à Paris, d’où elle revient avec un master 2 en management international de projets et NTIC, ainsi qu’un Executive MBA en communication à Sciences Po. En 2009, elle entre à Sedima, et y occupera différents postes avant d’en prendre la direction. Elle n’hésite pas à investir, à diversifier les activités en y incluant la minoterie. Elle met aussi en place l’abattoir le plus moderne d’Afrique subsaharienne et déploie des filiales dans la sous-région. Mariée et mère de trois enfants, madame la DG dirige pas moins de 780 collaborateurs. Arrivée dans le top 3 de la 9 e édition du classement Choiseul des meilleurs chefs d’entreprise de moins de 40 ans du continent, elle est même numéro 1 du palmarès Afrique de l’Ouest

Publié en décembre 2022

Sa START-UP, InstaDeep, fondée en 2014 avec une amie d’enfance, Zohra Slim, s’est imposée comme l’un des leaders dans le secteur de l’intelligence artificielle (IA) « décisionnelle », c’est-à-dire qui aide les entreprises dans leurs prises de décision. La société, qui a réalisé une levée de fonds de 100 millions de dollars en janvier 2022, compte notamment parmi ses clients Google, BioNTech (pionnier des vaccins à ARN messager), le gouvernement émirati et l’entreprise de chemin de fer Deutsche Bahn. Le Tunisien de 46 ans, diplômé de la prestigieuse école française d’ingénieurs Polytechnique, aspire à faire d’InstaDeep le chef de file africain de l’IA, qui « va avoir un impact encore plus grand que celui d’Internet », et à « soutenir le développement humain, au bénéfice de tous ».

Publié en décembre 2022

C’est inconstablement sa passion. Et pourtant, il est né à Dikhil, dans l’hinterland du pays. De son bureau, installé dans la toute nouvelle tour de la zone franche de Djibouti, il peut voir ce qui a été réalisé au cours des dix, quinze dernières années. Ici est née, du vieux port colonial, une véritable plate-forme portuaire et logistique moderne, diversifiée, un outil essentiel et incontournable. Sur cette pointe de l’Afrique, sur le détroit stratégique de Bab-el-Mandeb. L’une des routes principales du commerce mondial. Nommé en 2011 patron de l’Autorité des ports et des zones franches de Djibouti (APZFD), homme de confiance du président Ismaïl Omar Guelleh, ce puissant patron a été formé au Havre et à la prestigieuse université de Malmö, en Suède. Il a également fait un passage dans les terminaux nigérians. Il connaît son métier sur le bout des doigts. Et fourmille d’idées, de projets pour aujourd’hui et pour demain. Soucieux de renforcer l’offre Djibouti !

Publié en décembre 2022

CETTE FRANCO-MALGACHE née en Côte d’Ivoire a fondé l’école privée en ligne Sayna, en 2018, à l’âge de… 19 ans ! Le but : répondre au double problème du manque de formation aux métiers numériques sur le continent et à la demande croissante des entreprises dans ce domaine. Le moyen : une formation en ligne, sous la forme d’un jeu vidéo. En l’espace de trois à six mois, l’élève-développeur apprend son métier, puis commence à effectuer des tâches rémunérées pour les entreprises… Le résultat : des centaines de jeunes Malgaches formés à l’encodage, 600 000 dollars levés auprès d’investisseurs (notamment Orange). Les projets de l’entrepreneure : former 8 000 à 12 000 codeurs, se développer en Côte d’Ivoire, au Cameroun et en Algérie, lever 4 à 6 millions d’euros de fonds, puis se déployer dans le monde entier, « pour aider les plus précaires » en leur apprenant un métier d’avenir. 

Publié en décembre 2022

Il vit aux états unis, mais n’a jamais rompu les liens avec la Somalie, qu’il a quittée enfant. Cet ingénieur a fondé Power OffGrid, qui équipe en panneaux solaires les habitants de Jowhar, au sud de son pays natal. Fort de ce succès, il a créé, en 2018, Jiko Biogas (« jiko » signifiant « cuisinière » en somalien) : l’idée est de produire du méthane à partir de bouse de vache, afin de lutter contre la déforestation et la pollution domestique [voir rubrique Business de ce numéro]. En 2023, la société va développer ses activités au Kenya avec son partenaire G-Gas. L’entrepreneur veut lancer l’Association est-africaine de biogaz, pour unir les producteurs de ce combustible afin qu’ils puissent négocier ensemble, mieux faire connaître leurs solutions, et proposer des partenariats aux gouvernements et aux sociétés privées du continent.

Publié en décembre 2022

Cet entrepreneur né au Cameroun a cofondé (avec l’Allemand Thomas Festerling) GreenTec Capital Partners, à Francfort, en 2015. Ce fonds de capital-risque accompagne les start-up africaines pendant « la traversée de la vallée de la mort », cette période critique entre le décollage et la première levée de fonds. L’entrepreneur a l’habitude d’expliquer que la finance d’impact, ce n’est pas seulement soutenir économiquement le démarrage d’une société naissante, mais que c’est aussi l’aider dans ses prises de décision et identifier ses partenaires potentiels. Le fonds a investi dans une quarantaine d’entreprises africaines, et en assiste environ 400 autres à travers sa fondation. En mai 2022, il a cofondé, avec le nigérian TVC Lab, Zeitec Investment, un service d’accompagnement aux investisseurs dans les start-up du continent. Objectif : « Servir la nouvelle génération des change makers en Afrique. »

Publié en décembre 2022

Repéré très jeune, ce cousin de Didier Drogba, né en 1975 à Abidjan, a mené sa carrière de footballeur à l’étranger au plus haut niveau et été sélectionné à 18 reprises dans l’équipe nationale de Côte d’Ivoire. Avec l’argent de son premier contrat, il acquiert deux hectares de vignes à Cognac, dans le sud-ouest de la France, où l’on produit la prestigieuse eau-de-vie éponyme, et qu’il fait exploiter par des locaux. Une carrière de sportif plus tard, il retourne sur ses terres en septembre 2008 et ouvre deux restaurants, qui permettent à celui qui est le seul Africain propriétaire de vignes dans la région de se faire accepter dans ce milieu très fermé. Enfin prêt, huit ans plus tard, il apprend le métier auprès d’un agriculteur, lequel, à sa retraite, lui vend son domaine. Aujourd’hui à la tête d’une exploitation de 30 hectares, il commercialise 70 % de sa production auprès des grandes marques. Avec les 30 % restants, il approvisionne les bonnes tables parisiennes, sous la marque qu’il a créée, Cognac’OT. Enfin, ce « timide passionné » a bâti son paradis. Il rêve maintenait d’Afrique et aimerait distribuer ses flacons dans son pays d’origine.

Publié en décembre 2022