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RD Congo La République sur un fil

Par jmdenis - Publié en février 2015
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Kinshasa respire. « Il n’y aura pas de Burkina Faso à Kinshasa, arrêtez de rêver. L’opposition n’imposera pas son rythme aux institutions. » Ce tweet péremptoire d’Aubin Minaku, président de l’Assemblée nationale, voulait clore la parenthèse angoissante qui a touché les sphères dirigeantes trois jours auparavant. Du 19 au 21 janvier dernier, ce ne fut peut-être pas Ouagadougou-sur-Congo, mais quand même… Manifestations, scènes d’émeutes et de pillage s’enchaînent à Kinshasa, mais aussi à Goma (province du Nord-Kivu) et Bukavu (Sud-Kivu). Bilan : entre 14 et 42 morts. On a aussi « brûlé » les idoles : Kin, stupéfaite, apprenait en effet qu’avait été commis un crime de lèse-majesté, une première. En l’espèce, les locaux de la maison de production de Koffi Olomidé, à Matonge, ont été saccagés par les protestataires. Au royaume de la rumba et du ndombolo, où les chanteurs sont des demi-dieux adulés ! Le grand Mopao Mokonzi payait ainsi son engagement sous la bannière de Joseph Kabila durant l’élection présidentielle de 2011 et, plus généralement, sa « proximité » avec le chef de l’État. Décidément, il y a quelque chose de changé sous les cieux congolais… L’objet de cette poussée de fièvre ? L’alinéa 3 de l’article...

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