Aller au contenu principal
Maroc

Un essor à géométrie variable

Par Julie Chaudier - Publié en septembre 2017
Share
Depuis plus d'une décennie, la croissance marocaine s'appuie sur le développement du libre-échange et les investissements publics. Une stratégie haut de gamme qui n'est pas à l'abri des contradictions sociales.
 
Vue sur le pont Hassan II et la ville de Rabat.
 
Lorsque le roi arrive au pouvoir en 1999, il met au point, avec ses proches conseillers et une nouvelle génération de technocrates, une stratégie de développement. Elle actionne deux principaux leviers : l’ouverture du Maroc au libre-échange et la réalisation d’importants investissements publics. Avec le premier, Mohammed VI ne fait que poursuivre la politique entreprise par son père, Hassan II, qui avait consenti en 1983 à la libéralisation de l’économie nationale, sous la pression du Fonds monétaire international (FMI) afin de sauver le pays, lourdement endetté, de la faillite.
 
En plus de l’accord d’association avec l’Union européenne, le Maroc signe donc, entre 2000 et 2007, des accords de libre-échange (ALE) avec l’Égypte, la Jordanie, la Tunisie, la Turquie et les États Unis. Cette logique d’ouverture imprègne chacun des plans sectoriels conçus par les plus grands cabinets de conseils internationaux comme McKinsey, sollicités pour leur capacité à « benchmarker » le Maroc. Dès le départ, l’objectif est...
Abonnez-vous
pour accéder à l'intégralité de l'article